Se promener dans Saint-Pé-de-Bigorre, c’est parcourir 10 siècles d’histoire. L’édification du village remonte à l’an 1022 ! La légende raconte que le Duc Sanche de Gascogne, après une guérison miraculeuse en ce lieu, fonde une abbaye dédiée à saint Pierre ("saint Pé" en bigourdan).
Saint-Pé-de-Bigorre a conservé, de son riche passé, un patrimoine bâti exceptionnel.
Des moines de l’abbaye bénédictine du XIe siècle aux artisans cloutiers du XIXe siècle, des pèlerins en chemin pour Compostelle aux charbonniers, le village a conservé de nombreux témoignages encore visibles de son riche passé. Arcades, vieilles portes cloutées, linteaux sculptés et datés, lavoirs... prenez le temps de parcourir les ruelles et laissez-vous surprendre et charmer par le village et son patrimoine !
→ Un circuit autour de l'histoire du village et de son patrimoine vous est proposé, pour cela munissez-vous de la brochure explicative disponible à l'office de tourisme (gratuit).
→ Pour découvrir les richesses de ce patrimoine, en famille et en s’amusant, optez pour Randoland ! Ce jeu de piste permet de dénouer des énigmes grâce aux indices collectés sur des éléments du patrimoine historique, architectural ou naturel.
→ Les soirées d'été, marchez dans les pas d’une guide-conférencière au fil des ruelles endormies pour découvrir les légendes, anecdotes et petits secrets du village, à la lueur des lanternes. Infos et inscriptions ici.
L'église de Saint-Pé-de-Bigorre est classée Monument Historique.
Il s’agit de l’ancienne abbatiale du monastère bénédictin fondé au début du XIème siècle par le Duc Sanche de Gascogne.
Son aspect ainsi que les différents types de pierres employés, briole ou marbre gris, témoignent de son histoire mouvementée et des étapes de sa construction. La partie voisine du clocher conserve des éléments d’époque romane avec des chapiteaux sculptés (XIIème siècle). Là, se trouvait le choeur des moines. Le reste de l’édifice accueillait la population et les nombreux pèlerins cheminant vers Saint-Jacques de Compostelle, venus adorer les reliques de saint Pierre. A son achèvement, au XIIIème siècle, cette église est l’un des plus grands sanctuaires romans de la région, mesurant plus de 60 mètres d’Est en Ouest et 25 mètres de large. Au fil des siècles, les moines ne parviennent plus à entretenir cette immense édifice dévasté durant la Guerre de Cent Ans et les Guerres de Religion. En 1569, les troupes venues du Béarn protestant, pillent et incendient l’abbaye et plus de 80 maisons de Saint-Pé. En 1661, un fort séisme fait s’écrouler le grand clocher roman haut de 40m. Les bénédictins de Saint-Maur, présents à partir de 1666, entreprennent de relever l’église des ses ruines en conservant le plan d’origine.
L’édifice abrite un important mobilier dont la clé de saint Pierre et la statue de Notre-Dame de Saint-Pé ainsi qu’un riche décor des XVIIIème et XIXème siècles.
→ L'église est ouverte au public du 10 juillet au 31 août 2023, tous les jours de 15h à 18h (sauf les vendredis).
Hors saison, il est possible de la visiter sur demande au préalable auprès de l'office de tourisme.
L’abbaye, plus connue sous le nom d’abbaye Saint-Pé-de-Générès (ancien nom du village), fut fondée aux alentours de 1022. Elle fut confiée à des moines bénédictins venus de Saint-Sever-de-Rustan, une autre abbaye située au nord du département. Selon la tradition, à l’origine de la fondation de l’abbaye on trouve le duc de Sanche V de Gascogne, visitant son duché avec son vassal le Vicomte de Béarn. Sanche se rend à Générès, aux confins du Béarn et de la Bigorre, dans un lieu presque désert, mais qui connaît une certaine notoriété pour des guérisons miraculeuses. Sanche, atteint de maladie, retrouve la santé après son passage et c’est alors, qu’il décide, en remerciement, d’y fonder une abbaye en l’honneur de Saint Pierre et Saint Paul. La fondation de l’abbaye de Saint-Pé-de-Générès correspond à l’essor du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, initié au début du IXe siècle. Situé sur le chemin des pèlerins, le hameau s’agrandit et devient un des hauts lieux de pèlerinage du Sud-Ouest jusqu’au XIIIe siècle. Ensuite, l’abbaye connaît une histoire mouvementée lors de l’occupation anglaise au XIVe siècle (guerre de «Cent ans»), des guerres de Religion (incendie de la ville en 1569 par les protestants) pour finalement être fermée et vendue à la Révolution (1791). Rachetés par un prêtre de Saint-Pé-de-Bigorre, Procope Lassalle, les bâtiments sont offerts en 1822 au diocèse pour devenir Petit-Séminaire, lieu de formation des futurs prêtres. Le premier directeur de l’établissement est l’abbé Laurence qui sera évêque de Tarbes au moment des apparitions de Lourdes en 1858. Le Petit-Séminaire fut transformé en 1966 en établissement scolaire mixte (fermé en 1999). En 2017, l’Éparchie Maronite de France a fait l’acquisition de ce site dans le cadre d’un grand projet de réhabilitation. L’édifice a été rebaptisé depuis "Maison Maronite de la Mère de la Miséricorde".